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Amour au temps du digital

Cachez-moi ces réseaux que je ne peux plus voir!

Je pensais partir… clôturer mes comptes, mes profils et faire place nette dans ma tête, histoire de décrocher mes yeux de l’écran et d’éviter une entorse du pouce à force de scroller… Mais finalement, j’ai fait « autrement ». Vous voulez savoir comment ?

Qui n’a pas déjà pensé à quitter les réseaux sociaux ou à se faire oublier ne serait-ce qu’un instant ? Avouez, ça vous est déjà passé par la tête et pourtant… la tentation d’aller checker les nouveautés à toujours gagner sur votre première idée n’est-ce pas ?



MOI ? ACCRO ? MÊME PAS VRAI D’ABORD !

Que ce soit Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat et j’en passe… on passe un temps considérable sur notre petit écran. Moi perso, c’est mon métier, alors je gère ma façon de « consommer », mais je peux très bien comprendre qu’à un moment… trop c’est TROP !


Certains se connectent à peine éveillé, l’œil toujours sur l’oreiller, histoire de voir ce qu’ils ont pu « manquer ». D’autres continuent à déambuler dans la maison, à descendre les escaliers et à avancer machinalement jusqu’au petit déjeuner, sans même daigner lever le bout du nez pour saluer ses parents/mari/enfants/coloc ou encore ses potes ! Alors que d’autres embarquent leur connexion sur le pot (ben quoi, il faut bien passer le temps non ?), certains sont moins prudents et au lieu de se concentrer sur leur volant, ils préfèrent scroller en conduisant… ! (Non, mais ! Tu n’es pas sérieux, si ?).


SI C’EST SI ADDICTIF QUE ÇA, POURQUOI VOULOIR PARTIR DANS CE CAS ?

En toute honnêteté, je te conseille de prendre le temps de lire les exemples qui vont suivre et de faire une petite croix à côté de ceux dans lesquels tu te retrouves. Tu verras ensuite que lever le pied te fera peut-être plus de bien… que de ne pas lever ton nez.


ON PENSE À FILER DES RÉSEAUX OU À SE DÉCONNECTER QUAND…

Un jour, tu te rends compte que ta vie, tes goûts, tes envies, tes passions, tes délires, tes vacances et même ton enfance sont à la portée de tous (incluant patron, clients, et même la nana que tu n’aimes pas !)

Machinalement après un « Mamaann ?Tu joues avec moi ? », tu réponds : « Oui mon chéri, quand j’aurai fini de publier, je jouerai avec toi, promis ! » et en réalité il se passe de longues minutes avant que ton enfant ne te relance sur un air agacé : « Mais Mamaaann, ça fait déjà longtemps ! »… oups pardon, mon chéri.

 Il est possible aussi que dans une espèce de vexation narcissique, on se dise qu’on ne récolte pas assez de « j’aime », de « waouh » ou de commentaires à nos 85 posts publiés depuis la semaine dernière ! Quoi ? Nos selfies et notre « Self-Branding » ne marcheraient déjà plus ? Comment est-ce possible !

Tu en as peut-être tout simplement marre d’être : traçable, fliqué ou fliquable.

On veut se déconnecter aussi, quand les épreuves de la vie s’abattent sur toi sans merci. Tu remercies alors les gens pour leur soutien, mais au fond, tu aimerais t’effacer un petit temps, même momentanément, parce que là, tu n’as plus envie de « tout ça ». (Et ça se comprend !)

Alors que tu prends la peine de te reconnecter à la 4G ou au Wifi, tu te rends compte de cette déferlante de notifications et de « bip bip » incessants qui te signifient qu’un centième commentaire a été posté sur une simple photo que tu as commentée, ou bien, que tu es encore sollicité à : voter pour ceci, rejoindre pour cela, liker ici ou partager pour moi. Quand ce n’est pas carrément pour te prendre pour les renseignements nationaux ou le 1307 (tiens ça existe encore ce truc ?)

Alors tu en as coché combien ? 2, 3 ou plus ? Aïe… ça sent la « Digital Detox » tout ça, et pourtant… j’ai autre chose à te proposer.


PLUTÔT QUE DE TOURNER LES TALONS, APPRENDS À CONSOMMER LE DIGITAL DIFFÉREMMENT !

Là où la « Digital Detox » reviendrait à sup-primer toutes traces de toi et à tirer un trait définitif sur tous tes profils sociaux, pourquoi n’essayerais-tu pas la « Light connexion » ?Oui, OK ! Encore un terme en anglais, mais vraiment, tu peux le faire assez facilement ! Allez, je t’aide un peu avec quelques conseils dont tu me diras des nouvelles.


• SO CALL ME MAYBETu as envie d’avoir des nouvelles de ton amie ? Prends ton téléphone et appelle-là 5 minutes pour savoir comment elle va. Envie d’en dire plus ? Bookez-vous un resto ou un p’tit café. C’est tout de même plus sympa que lui dire que tu penses à elle à coups de like par-ci et de like par-là.


• RÉDUIRE SES MOMENTS DE CONNEXION

Tu sais, il y a une vie juste à côté et parfois même… tout à côté ! Privilégie le temps passé avec ta famille, tes amis et apprends même à t’ennuyer (si, si c’est très important, et il parait même que ça rend intelligent). Choisis donc tes moments pour te connecter : avant d’arriver au bahut ou au boulot et le soir après le souper, sans pour autant y rester scotché.

• CADENASSER SON PROFIL

Si tu n’as pas envie que tout le monde voit tout, tu as plusieurs solutions : soit tu ne publies plus (ou presque plus), soit tu publies en vérifiant bien tes paramètres de sécurité et de confidentialité, soit tu crées des « listes d’amis » pour différencier ceux qui peuvent voir de ceux qui ne le peuvent pas. Exemple : une liste collègues / amis proches / familles / général / clients… Du coup avant de publier, tu choisis les listes concernées.


• SE FAIRE PASSER EN PREMIER

Prends le temps de te reconnecter avec la vie 1.0. Tu sais, celle où les oiseaux chantent, où la nature pousse, où la vie réelle prend son cours. Oxygène-toi et concentre-toi sur toi !


• LESS IS MORE

Publier tout ce que tu fais et tout le temps n’est pas forcément intéressant ! Tout comme répondre à chaque message à la seconde (sauf si tu es Community Manager, et encore !) n’a rien d’important. Après tout, ça peut attendre non ?


• NE TE FIE PAS AUX APPARENCES !

Les réseaux sociaux, ce n’est pas un lieu de compétition où l’on vote pour le meilleur profil, le meilleur filtre ou le plus gros buzz ! Ne te compare donc pas aux influenceurs pour jauger si ta vie est réussie ou non. Car dis-toi bien que rien de ce qui est posté ne fait l’objet d’un no-filtre ou d’un INSTANTANÉ. C’est souvent même le contraire : on choisit le centième cliché pour éviter le contre-jour, la meilleure pose, le meilleur filtre et même le « filtre make-up » qui te permet de te remaquiller après le cliché ! Alors de grâce, n’en faites pas une référence et profitez de poster ce qui vous plait, au moment où ça vous plait, sans pour autant en faire des tonnes !


En résumé, il est inutile donc de vous renfermer dans un monde virtuel ou de le quitter dans son entièreté. S’il faut apprendre à vivre avec son temps, il faut aussi savoir se remettre en question. Une vie réussie, c’est celle qui se savoure et se vit intensément à chaque instant, sans pour autant laisser l’évolution de côté. C’est une question de subtil dosage… à vous de jouer !

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